Le jeudi 25 septembre 2025, la Division du soutien international aux études coréennes du Centre des affaires internationales de l’Académie des études coréennes a organisé le 194ᵉ Colloque sur les Études Coréennes à l’Étranger dans la grande salle de conférence Munhyeonggwan. À cette occasion, deux bénéficiaires du programme de bourses AKS 2025 ont présenté les résultats de leurs recherches menées en Corée : le professeur Benoit Berthelier (Université de Sydney) et le professeur Bubbles Beverly Asor (Université De La Salle).
Le professeur Benoit Berthelier a donné une présentation intitulée « Au-delà de l’idéologie : discours scientifique et pouvoir technocratique en Corée du Nord ». Son analyse s’est concentrée sur le rôle des scientifiques et des experts techniques dans l’élaboration des politiques publiques nord-coréennes, et sur la manière dont ceux-ci contribuent à légitimer le pouvoir en place. En introduisant le concept de pouvoir technocratique, il a offert une perspective originale qui vient compléter les approches traditionnelles centrées sur le charisme des dirigeants. Cette présentation a ainsi ouvert la voie à une compréhension renouvelée des mécanismes du pouvoir en Corée du Nord.
Le professeur Bubbles Beverly Asor a présenté un exposé intitulé « Au-delà du soin : le rôle des organisations religieuses dans l’intégration des migrants en Corée du Sud ». S’appuyant sur une enquête de terrain menée auprès de la communauté philippine, il a mis en lumière le rôle central de l’Église catholique dans le processus d’intégration des migrants. Au-delà de la fonction spirituelle, il a montré comment ces organisations fournissent un soutien social, construisent des réseaux d’entraide et facilitent la cohésion communautaire. En mobilisant la notion de « structure sociale utilisable » développée par James Coleman, il a analysé l’adaptabilité des institutions religieuses dans le contexte migratoire coréen. Sa présentation a suscité de nombreux échanges parmi les participants, notamment autour des dynamiques d’intégration et des modèles de solidarité transnationale.
Le colloque a rassemblé de nombreux chercheurs et étudiants diplômés, venus de Corée et de l’étranger, qui ont activement participé aux échanges. Une session de questions-réponses a suivi les présentations, favorisant un dialogue enrichissant entre les participants. La Division du soutien international aux études coréennes poursuivra l’organisation de ces espaces de dialogue, afin de promouvoir la circulation des savoirs et de renforcer la coopération académique internationale dans le domaine des études coréennes.
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